10 avril 2023

 

Les bases de données documentaires : une information structurée pour une veille fructueuse

Effectuer une recherche sur le Web n’a jamais été aussi facile. Paradoxalement, l’abondance de résultats ne garantit ni la nature, ni la pertinence, ni la qualité, ni l’organisation de l’information. En matière de recherche documentaire et de veille, rien ne remplace une base de données documentaire. Dans le domaine des sciences biomédicales, il en existe plusieurs, certaines gratuites, d’autres payantes. Tour d’horizon de ce casse-tête où chaque pièce trouve sa place, et aperçu de ce que Cogniges met en œuvre pour vous donner un portrait complet dans le cadre de vos mandats de recherche ou de veille. 

Une porte d’entrée : l’information gratuite

La recherche d’information sur le Web libre passe par deux voies : les moteurs de recherche et des bases de données. Dans le domaine de la santé, l’offre se décline ainsi :

  • Moteur de recherche: Google Scholar, moteur spécialisé indexant le contenu de périodiques, thèses, citations bibliographiques ou livres scientifiques.
  • Bases de données: la plus connue, en anglais, PubMed (National Library of Medicine, États-Unis), mais également, en français, LiSSa (Littérature scientifique en santé), auxquelles s’ajoutent les ressources en sciences sociales.

Avantages :

  • Accès universel et libre à ces sources.
  • Accès à de la littérature grise.
  • Bassin intéressant de repérage d’information sans frais autres que le temps passé à explorer ces sources.

Inconvénients :

  • Dans le cas de Google Scholar, la période couverte et les contenus exacts sont inconnus; l’indexation est effectuée par des robots, ce qui peut donner des résultats non pertinents [1].
  • Les fonctionnalités de recherche sont limitées.
  • Il est nécessaire d’exercer une analyse critique face à la diversité des documents recensés.
  • L’accès au texte intégral est réservé aux seuls documents recensés qui sont en libre accès.

Pour une visite complète : les bases de données payantes

Ici, le paysage se complique, car l’accès aux bases de données passe par des plateformes, telles qu’Ovid ou Ebsco, auxquelles on doit être abonné pour en exploiter les ressources. Par exemple, Ovid permet d’accéder à Medline, version enrichie de PubMed, à EBMR (Evidence-Based Medicine Reviews), et à Embase (Excerpta Medica, en sciences de la santé et en pharmacie), ainsi qu’à des revues et des livres électroniques. Ebsco permet notamment d’accéder à Medline Complete (texte intégral) ainsi qu’à CINAHL (sciences infirmières).

Un constat s’impose : aucune source n’est exhaustive ni autosuffisante. Plusieurs écrits ont conclu à la nécessaire exploitation conjointe de plusieurs bases de données pour obtenir tous les résultats pertinents [2], ou à tout le moins des bases de données Medline et Embase pour obtenir des résultats plus complets [3].

De plus, qui dit base de données dit structure rigoureuse, avec des champs — titre, résumé, mots-clés — interrogeables selon un vocabulaire de mots-clés contrôlés, appelé thésaurus, et selon une syntaxe permettant de construire des stratégies de recherche fructueuses.

Avantages :

  • Ces sources donnent accès à des données probantes.
  • L’architecture des bases de données permet une exploitation méthodique des critères de recherche, à condition de maîtriser ces outils.
  • Ces bases de données incluent plus souvent le texte intégral des articles.

Inconvénients :

  • Les coûts d’abonnement aux plateformes sont importants.
  • La fréquence des mises à jour et le vocabulaire contrôlé varient d’une base de données à l’autre, rendant les stratégies de recherche non transposables.
  • Il existe un taux de redondance dans les résultats obtenus, exigeant un tri pour éliminer les doublons.

La combinaison gagnante que vous propose Cogniges

L’acuité d’une recherche documentaire ou d’une veille dépend notamment de l’exploitation optimale des meilleures sources d’information. « La maîtrise des outils de recherche, couplée à une maîtrise minimale de la discipline, nécessaires pour former des questions avec des termes justes […] est le métier des bibliothécaires [4]. » Chez Cogniges, les professionnels de l’information :

  • Connaissent les meilleures sources selon les domaines.
  • Maîtrisent la syntaxe et le vocabulaire employés par ces sources.
  • Utilisent les meilleures stratégies de recherche pour débusquer l’information pertinente.
  • Optimisent l’exploitation des ressources, qu’elles soient gratuites ou payantes.
  • Livrent des résultats pertinents et non redondants.
  • Documentent la démarche employée, vous permettant de bénéficier à la fois d’un transfert de connaissances et d’une mise à jour continue des résultats.

Références

[1] Bibliothèque de l’Université Laval. [s. d.] Tableau comparatif des principaux outils. https://www5.bibl.ulaval.ca/services/soutien-a-ledition-savante-et-a-la-recherche/bibliometrie-et-impact-de-la-recherche/indicateurs-et-sources/tableau-comparatif-des-principaux-outils

[2] Rathbone, J., Carter, M., Hoffmann, T., et Glasziou, P. (2016). A comparison of the performance of seven key bibliographic databases in identifying all relevant systematic reviews of interventions for hypertension. Systematic reviews5, 27. https://doi.org/10.1186/s13643-016-0197-5

[3] Frandsen, T. F., Eriksen, M. B., Hammer, D. M. G., Christensen, J. B., et Wallin, J. A. (2021). Using Embase as a supplement to PubMed in Cochrane reviews differed across fields. Journal of clinical epidemiology133, 24–31. https://doi.org/10.1016/j.jclinepi.2020.12.022

[4] Hery, L., Weill, C., Macé, B., Benoist, D., Boutet, A., Defaux, H., ... et Legendre, O. (2015). Médecins, mettez un bibliothécaire dans votre moteur (de recherche)! Pédagogie médicale16(4), 251-260. DOI : https://doi.org/10.1051/pmed/2016010